dimanche 12 décembre 2010

L'évaluation de L'A.N.S.E.S : 6 lacunes troublantes mais des propositions intéressantes

  1. La sélection des 15 régimes est incompréhensible.
Elle regroupe pêle-mêle des entités disparates et difficilement assemblables dont 3 régimes farfelus Citron, Soupe au choux et Mayo, un régime disparu, le Scarsdale et 2 régimes inconnus en France : le Ornish et le Guttersen.
Seuls les 9 autres présentent une cohérence et une audience suffisante.
3 sont franco-français le Fricker, le Cohen et la Chrononutrition.
6 méthodes ont une diffusion internationale : Atkins, Weight Watchers, Montignac, South Beach, The Zone et Dukan.


2. L’évaluation n’a porté que sur les risques sans les corréler aux bénéfices, ce qui est contraire à toute procédure scientifique. N’importe quel médicament, intervention chirurgicale ou vaccin présente des risques qui ne peuvent être évalués qu’à la lumière des bénéfices recherchés.

3. L’évaluation des régimes a été réalisée sur un modèle virtuel et théorique « à la seule lecture des livres et sur la seule composition des aliments conseillés ». Aucun utilisateur n’a été consulté. Comment tester une méthode comme la mienne qui autorise librement et les quantités et les choix de ses 100 aliments ?

4. L’évaluation a occulté l’acteur central du problème des régimes, son utilisateur, celui à qui en revient la charge et la difficulté du régime, le mieux à même d’exprimer un avis sur son parcours, ses résultats, ses bilans de santé et surtout, la stabilité des résultats                                                 
La méthode Dukan a rencontré un succès qui relève du phénomène. Lorsque une adhésion est si forte et si contagieuse, lorsqu’elle dure depuis 10 ans, regroupe une communauté de 10 millions de français et diffuse en tâche d’huile sur le reste du monde, elle est porteuse d’un immense espoir et source d’intense mobilisation. Il faut s’appliquer à en comprendre les raisons, à réduire ses imperfections pour en faire une arme de guerre contre le surpoids dans le monde. 
5. L’évaluation des risques de déficits en vitamines ou en micronutriments n’a pas tenu compte du fait que la plupart des utilisateurs utilisent des suppléments vitaminiques.
6. Quant aux risques cardiovasculaires et de cancer, c'est une hypothèse  invalidée par le consensus scientifique qui veut que le surpoids soit intimement corrélé au risque cardiovasculaire et aux cancers hormonodépendants comme le sein, l’utérus et la prostate et que maigrir réduit très fortement ces risques.

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