dimanche 12 décembre 2010

L'évaluation de l'A.N.S.E.S : les leçons à en tirer

  L’encadrement médical de l’amaigrissement                                                                               
 L’Anses préconise qu’un amaigrissement devrait être pris en charge par un médecin spécialisé assisté d’un endocrinologue et d’un psychothérapeute. Or on sait qu’il n’existe que 300 nutritionnistes en France pour 21 millions de personnes en surpoids dont 6,5 millions d’obèses. Ces deux chiffres parlent d’eux-mêmes.
  Réintroduire les généralistes dans la boucle.  
 La suggestion de l’Anses étant inapplicable, une autre voie est ouverte, celle des généralistes. Privés de médications actives et n’ayant ni temps ni formation nécessaire, ils peuvent assurer une surveillance médicale. 
 Dans leur majorité, les généralistes français connaissent ma méthode pour avoir observé ses résultats sur leur patientes. Un grand nombre prescrit mon livre « sur ordonnance » à la manière d’une médication. D’autres me demandent à être formés, 37 à ce jour l’ont été. Un grand nombre reste spectateurs. Ce sont à ces derniers que je demande de me rejoindre en leur offrant un nouveau champ d’action. Dans mes livres, j’inciterai mes lecteurs à être suivis médicalement et biologiquement par leur médecin. Pour ceux qui seront coachés sur internet, le médecin traitant recevra un bilan de départ et un suivi hebdomadaire et pourra les encadrer mensuellement.

L'évaluation de L'A.N.S.E.S : 6 lacunes troublantes mais des propositions intéressantes

  1. La sélection des 15 régimes est incompréhensible.
Elle regroupe pêle-mêle des entités disparates et difficilement assemblables dont 3 régimes farfelus Citron, Soupe au choux et Mayo, un régime disparu, le Scarsdale et 2 régimes inconnus en France : le Ornish et le Guttersen.
Seuls les 9 autres présentent une cohérence et une audience suffisante.
3 sont franco-français le Fricker, le Cohen et la Chrononutrition.
6 méthodes ont une diffusion internationale : Atkins, Weight Watchers, Montignac, South Beach, The Zone et Dukan.


2. L’évaluation n’a porté que sur les risques sans les corréler aux bénéfices, ce qui est contraire à toute procédure scientifique. N’importe quel médicament, intervention chirurgicale ou vaccin présente des risques qui ne peuvent être évalués qu’à la lumière des bénéfices recherchés.

3. L’évaluation des régimes a été réalisée sur un modèle virtuel et théorique « à la seule lecture des livres et sur la seule composition des aliments conseillés ». Aucun utilisateur n’a été consulté. Comment tester une méthode comme la mienne qui autorise librement et les quantités et les choix de ses 100 aliments ?

4. L’évaluation a occulté l’acteur central du problème des régimes, son utilisateur, celui à qui en revient la charge et la difficulté du régime, le mieux à même d’exprimer un avis sur son parcours, ses résultats, ses bilans de santé et surtout, la stabilité des résultats                                                 
La méthode Dukan a rencontré un succès qui relève du phénomène. Lorsque une adhésion est si forte et si contagieuse, lorsqu’elle dure depuis 10 ans, regroupe une communauté de 10 millions de français et diffuse en tâche d’huile sur le reste du monde, elle est porteuse d’un immense espoir et source d’intense mobilisation. Il faut s’appliquer à en comprendre les raisons, à réduire ses imperfections pour en faire une arme de guerre contre le surpoids dans le monde. 
5. L’évaluation des risques de déficits en vitamines ou en micronutriments n’a pas tenu compte du fait que la plupart des utilisateurs utilisent des suppléments vitaminiques.
6. Quant aux risques cardiovasculaires et de cancer, c'est une hypothèse  invalidée par le consensus scientifique qui veut que le surpoids soit intimement corrélé au risque cardiovasculaire et aux cancers hormonodépendants comme le sein, l’utérus et la prostate et que maigrir réduit très fortement ces risques.

Ma réaction à la sortie du rapport de l'A.N.S.E.S

Maigrir n'est pas anodin mais ne pas maigrir quand on en a besoin menace gravement la santé, la vie et le bonheur.

Un rapport de l'Anses a étudié les risques inhérents aux régimes et méthodes proposées pour maigrir. Il en ressort que pour ne prendre aucun risque, il faut rester dans l'équilibre, manger de tout en petites quantités, c'est à dire rester dans le système sans risque des Basses Calories.

C'est une nouvelle contre-attaque de l'establishment qui défend toujours son dogme et qui tente d'étouffer le scandale de l'incapacité de la médecine occidentale à faire face au drame du surpoids.
Chaque année depuis 1950, il y a un peu plus de gros en France. 50 000 personnes meurent chaque année de leur surpoids, de leur diabète, de leurs affections cardiovasculaires, d'accidents vasculaires cérébraux, de cancers du sein directement corrélés au surpoids. 
Incluons dans cette population ceux et celles qui souffrent de troubles rhumatologiques, respiratoires, qui ronflent et souffrent d'apnées du sommeil. 

Et tant de femmes surtout qui vivent leur surpoids dans la détestation, la perte de confiance, la dévalorisation et la culpabilité, l'effondrement de l'estime de soi, l'ostracisme et la marginalisation.
20 millions de français en surpoids, un cout humain et financier qui inquiète tous les gouvernements du monde. Et pour toute réponse : "Attention, maigrir n'est pas anodin".

Face à l’épidémie de surpoids, il importe de savoir si on accepte le surpoids comme une caractéristique du nouvel homme ou si l’on tente de résister.
Je suis de ceux qui se sont donnés pour mission de se battre.

Il est temps, face au 5ème fléau humain, il est grand temps que l'on mette en balance les risques d'un régime et ceux d'une absence de régime.

J'en appelle aux politiques afin qu'ils cessent de s'en remettre toujours aux mêmes experts. Qui sont ces experts ? Des chercheurs qui connaissent mieux les rats de laboratoire que les obèses en souffrance, des administratifs de bonne foi qui gèrent des dossiers avec l'obsession paralysante du principe de précaution. Aurait-on été sur la lune si l'on redoutait la peur du vide ?

Si j'avais une mère, une fille ou une femme obèse, je m'appliquerais à la faire maigrir avec efficacité. Ne jamais oublier qu'un gros ou une obèse est une personne qui se noie. Et se contenter en cette situation critique de lui enseigner les gestes équilibrés de la nage est le meilleur moyen d’
accélerer la noyade.

Dr Pierre Dukan